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6 février 2012

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6 février 2012

Délinquance des mineurs : que propose Hollande ?

La sécurité est au coeur du déplacement que le candidat socialiste à la présidentielle effectue ce lundi à Dijon. Il doit notamment détailler la politique qu'il entend mener pour prévenir et combattre la délinquance des mineurs s'il accède à l'Elysée.

La sécurité est régulièrement l'un des talons d'Achille de la gauche, l'un de ceux sur lesquels la droite a le plus capitalisé en période électorale. Mais François Hollande a appris des failles du passé. Pas question, donc, de laisser ce thème en jachère lors de la campagne présidentielle, et le candidat socialiste a déjà donné un aperçu de la manière dont il compte l'aborder - notamment lors de son meeting du Bourget, le 22 janvier dernier : il n'avait pas hésité alors à avertir "les petits caïds" et "les fraudeurs" que "la République les rattraperait".

Ce lundi, à Dijon, le candidat socialiste reprend ce thème de la sécurité, en l'axant particulièrement sur la question de la délinquance des mineurs. Comment la prévenir, comment la combattre ? François Hollande devrait détailler la politique qu'il entend mener en la matière s'il devient le prochain chef de l'Etat français. Selon Bernard Cazeneuve, un de ses porte-parole de campagne, il compte à la fois montrer "ce qu'il compte faire en matière de lutte et de prévention contre la délinquance, et dénoncer les incohérences de la politique du gouvernement dans ce domaine et plus globalement son échec en matière de sécurité".

Sortir de la logique de "l'enfermement"

Pour ce déplacement à Dijon, il sera accompagné notamment du sénateur-maire de la Ville, François Rebsamen, un de ses proches et qui est chargé, précisément, du pôle sécurité dans sa campagne. Au programme, une visite dans une unité éducative de jour de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), puis dans un foyer de jeunes travailleurs. Il doit également se rendre dans un centre de vidéo-protection (puisque ce néologisme a désormais remplacé celui de "vidéo-surveillance") et dans un quartier, les Grésilles, pour une réunion avec un Comité de prévention et de sécurité, animé par des habitants.

Outre "les zones de sécurité prioritaires", François Hollande a promis dans son programme (52e engagement) de créer "1000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie chaque année" et de "doubler le nombre des centres éducatifs fermés pour les mineurs condamnés par la justice, en les portant à 80 durant le quinquennat". Mais le candidat veut aussi mettre l'accent sur "la politique de prévention" pour "limiter la récidive et l'augmentation de la délinquance chez les jeunes", souligne Bernard Cazeneuve, dénonçant "une diminution de 10%" du budget de la Protection Judiciaire de la Jeunesse en trois ans (de 2008 à 2011). Il s'agit notamment de sortir d'une logique où "l'enfermement réglerait la totalité des situations" en prévoyant la création "de lieux de réapprentissage de la liberté et d'observation" et en permettant aux "foyers-internat de la PJJ de fonctionner avec un nombre suffisant d'éducateurs".

Source: TF1news

6 février 2012

L'obsession allemande de Sarkozy vue de Berlin

Avant de voir ce lundi soir l'interview croisée de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à la télévision française, retour sur les réactions de la presse d'outre-Rhin à la « fixation allemande » du président français.

Du point de vue allemand, l'intervention télévisée du président français en direct de la prestigieuse salle des fêtes du palais de l'Elysée transformée en plateau de télé et retransmise sur plusieurs chaînes à la fois a de quoi impressionner. Mais ce qui a retenu l'attention de la presse allemande, c'est bien sûr la fixation présidentielle autour de l'Allemagne.

Peu ou prou Nicolas Sarkozy a fait près de 25 fois référence au voisin germanique. Pour le Rheinische Post de Düsseldorf, les choses sont claires : « Le combat électoral français sera allemand. »

Perfide, le quotidien rhénan estime que même si la référence incantatoire à l'Allemagne cadre avec l'envie de M.Sarkozy et de Mme Merkel « de donner l'impression qu'ils sont le tandem fort de l'Europe, [...] il n'a pas échappé à beaucoup de Français que le plus souvent – sur l'essentiel – c'est l'Allemagne qui indique la direction ».

Incohérences présidentielles

Le même journal avec beaucoup d'autres ont souligné que bien que le Président n'ait pas voulu confirmer clairement qu'il serait candidat, la veille, Hermann Gröhe, secrétaire général de la CDU, de passage à Paris, avait vendu la mèche en confirmant la participation de Mme Merkel à la campagne de M. Sarkozy.

Michaela Wiegel du conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung, dans un article titré « Deutschland, Deutschland über Paris », a relevé une incohérence dans cette admiration du modèle allemand à propos des « accords de compétitivité », visant à revenir sur les 35 heures annoncés par le Président.

Alors que M.Sarkozy a assuré que si les syndicats devaient faire obstacle, ils seraient contraints par la loi, la journaliste mentionne qu'une telle démarche serait « complètement en contradiction avec la culture de négociation allemande ».

Thomas Hanke de la Handelsblatt, dans une analyse intitulée « Die Deutschland-Liebe des Monsieur Sarkozy », tire un peu la même conclusion que le Sipegel-online qui estime de son côté que « Sarkozy joue la carte de l'activisme ».

Ainsi, pour le quotidien économique, « Sarkozy est conscient du fait qu'il est le plus impopulaire des présidents de la Ve République », et ne pouvant pas compter sur une forte adhésion sur sa personne, il présente une description drastique de la situation avec un sous-entendu : « Moi vous me connaissez, croyez-vous vraiment que le socialiste Hollande ferait mieux ? » Pour le journaliste, « une stratégie risquée, non encore tentée par aucun politicien ».

A propos des non-dits, le même Thomas Hanke note aussi que M. Sarkozy n'a prononcé à aucun moment le nom de son principal concurrent. Il est vrai que le Président ne faisait que rendre la politesse à François Hollande qui, quelques jours auparavant, lors de son premier grand meeting de campagne, avait aussi complètement omis le nom du Président sortant.

Du côté des politiques, les réactions sont surtout venues de l'opposition autour de la décision d'introduire une taxe de 0,1% sur les transactions financières. En marge d'une réunion de dirigeant du SPD à Potsdam au lendemain de l'intervention de M.Sarkozy, Andrea Nahles, secrétaire générale du parti social démocrate, a saisi la balle au bond :

« L'Allemagne devrait, selon nous, apporter son soutien à l'initiative française. »

Sigmar Gabriel, à la tête du SPD, estime que le produit de cet impôt sera nécessaire pour initier une politique de croissance indispensable dans le contexte actuel.

Tout à son admiration pour notre voisin, le Président a même entamé une dithyrambe en souvenir du « premier ministre » socialiste Gerhard Schröder pour avoir institué la TVA sociale.

Les subversifs journalistes présents sur le plateau n'ont pas jugé opportun de rappeler que le chancelier de la coalition rouge-verte n'était pour rien dans l'affaire. L'augmentation de la TVA datant en fait de 2007, du temps de la grande coalition SPD-CDU sous la conduite de la chancelière Merkel.

Messages subliminaux

Les curieux de sémiologie visuelle auront peut-être remarqué qu'au-delà des mots, un message chromatique quasi-subliminal venait comme souligner le tropisme germanique du président français. En effet, en se penchant un peu, le téléspectateur pouvait voir sur son écran un joli drapeau allemand composé du bras gauche du costume de M.Sarkozy (noir), des rideaux rouges du décor et de la colonne dorée à droite de l'écran.

Un détail franco-allemand a échappé à la vigilance des commentateurs allemands. Quand M. Sarkozy, pour valoriser l'importance du lien franco-allemand, a mentionné que l'Hexagone était le premier client de la République fédérale, il a aussi rappelé que la France était le troisième fournisseur de son voisin. Cruelle vérité statistique : en 2007 au début du quinquennat de M. Sarkozy, la France était encore l'importateur numéro un en Allemagne...

 

Source: rue89

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